BRETAGNE :
Découvrez 3 figures qui ont marqué son histoire
Je me souviens de ma première venue à Rennes. À l’époque de mes études, je rendais visite à mon amie Karine pour la fête de la musique. J’ai immédiatement eu un coup de cœur pour la ville et peu après pour la région. Les lieux, les bâtiments, les villes respirent l’histoire, et j’ai presque envie de dire, ont une âme.
Quelques années plus tard, lorsque je m’y suis installée, j’ai eu envie de tout savoir sur le patrimoine breton. J’ai lu, participé à des visites guidées, exploré des dizaines de sites de passionnés. Bref, j’étais accroc 😅.
L’étape suivante était de partager tout cela à travers ma passion : le jeu. Et c’est ainsi que j’ai commencé à organiser mes premières animations, emmenant les participants à la découverte de l’histoire rennaise à travers des chasses au trésor et des jeux de piste dans la ville, puis dans toute la région avec des rallyes touristiques en voiture sur 1, 2 voire 3 jours.
À l’époque, ce n’était pas encore mon métier, plutôt un loisir… prenant ! Mais cette envie de partager et de faire découvrir cette région chère à mon cœur a inspiré une partie de l’ADN de L’Échappée Ludique : vous n’êtes pas à l’abri d’apprendre des faits historiques en jouant avec nous !
J’en suis convaincue : organiser un séminaire en Bretagne est une opportunité unique de découvrir une région riche en histoire, légendes et culture. Si vous recherchez une destination qui allie travail, détente et découverte, c’est l’endroit idéal.
Dans un article de blog datant de mai 2022, nous avions partagé avec vous 3 faits historiques sur Rennes, mis en lumière dans notre jeu « Le Journal d’un Collectionneur ». Aujourd’hui, je vous présente l’histoire de deux Bretonnes et un Breton que vous retrouverez dans une de nos nouveautés 2024, le jeu de piste « Breizh Aventuriers ». Ils y croisent des faits historiques et des légendes plus ou moins connues, vous invitant à rejoindre les rangs d’une guilde d’aventuriers bretons !
Hélène Jégado : La sinistre empoisonneuse bretonne
Hélène Jégado, née en 1803, est l’une des figures les plus énigmatiques et redoutées de l’histoire criminelle bretonne, et même française. Son parcours de meurtrière, s’étendant sur près de deux décennies, a marqué l’imaginaire collectif. Des visites guidées sont encore aujourd’hui organisées à Rennes “sur les traces d’Hélène Jégado”. Jean Teulé en a fait un roman, “Fleur de Tonnerre”, adapté au cinéma par Stéphanie Pillonca.
Cuisinière de profession, “La Jégado” profitait de son accès aux cuisines pour administrer de l’arsenic à ses victimes, souvent des membres des familles pour lesquelles elle travaillait. Le premier décès suspect survient en 1833. Les morts semblent naturelles, mais le nombre de décès autour d’elle commence à éveiller des soupçons. Elle change souvent d’emploi, et partout où elle passe, des personnes meurent subitement après des douleurs abdominales et des vomissements…
On estime qu’elle a tué entre 30 et 36 personnes, bien que le nombre exact reste incertain en raison du manque de preuves concrètes et des pratiques d’enquête limitées de l’époque. Ses méfaits se sont étalés sur près de 18 ans avant qu’elle ne soit finalement arrêtée en 1851 alors qu’elle est employée chez un avocat rennais. Son procès, largement couvert par la presse de l’époque, aboutit à sa condamnation à mort et le 26 février 1852, Hélène Jégado est exécutée par guillotine sur la place du Champ de Mars à Rennes, devant une foule nombreuse.
Vous avez froid dans le dos ? 🥶😱.
Jean-Julien Lemordant : Le peintre aveugle
Né en 1878 à Saint-Malo, Lemordant est l’une des figures fascinantes de l’art breton du début du XXe siècle. Son parcours, marqué par le génie artistique et le courage militaire, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire culturelle de la Bretagne. Si vous entrez dans l’Opéra de Rennes, vous découvrirez sa “Danse Bretonne” peinte au plafond, sa chapelle Sixtine !
Jeune homme, il intègre l’École régionale des Beaux-Arts de Rennes puis poursuit ses études à Paris, où il se distingue par son style unique et vibrant. Ses œuvres, caractérisées par des couleurs vives, une énergie intense et un engagement profond pour la Bretagne, lui valent le surnom de « Fauve breton ».
Avant la Première Guerre mondiale, Lemordant connaît un succès fulgurant. Mais c’est après cette guerre que sa carrière devient plus atypique…. Il est grièvement blessé au front et en revient aveugle. En réalité, Lemordant n’a jamais totalement perdu la vue, mais il utilise cette cécité à son avantage, créant autour de lui une aura de martyr artistique. Un bon exemple se produisit le 12 mars 1922, au palais du Trocadéro à Paris : devant 4 500 personnes présentes pour honorer l’artiste et le héros de guerre, Lemordant, soutenu par un ami, monte sur scène avec difficulté et incarne le courage et le sacrifice par son discours. Il est acclamé.
Mais déjà certaines de ses œuvres sont critiquées et sa cécité remise en question : des œuvres présentées comme antérieures à la guerre et prêtées au Musée de Rennes pour une exposition sont suspectées d’avoir été réalisées pour l’occasion tant les matériaux utilisés sont modernes ! Mais cela ne l’empêche pas d’entreprendre une tournée triomphale aux États-Unis, où il est accueilli en héros. Sacré Jean-Julien !
Jeanne Bohec : La plastiqueuse à bicyclette
Jeanne Bohec, née en 1919 à Plestin-les-Grèves, est une figure emblématique de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Surnommée la « plastiqueuse à bicyclette », elle a joué un rôle crucial dans les opérations de sabotage contre les forces d’occupation allemandes. Sa détermination et son ingéniosité ont fait d’elle une héroïne discrète mais essentielle dans la lutte pour la libération de la France.
Après des études en mathématiques, elle trouve un poste d’aide-chimiste à la poudrerie de Brest, où elle acquiert une précieuse expérience en chimie. L’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle marque un tournant décisif dans sa vie. Elle rejoint les Forces françaises libres à Londres et travaille dans un laboratoire de fabrication d’explosifs.
En février 1944, Jeanne Bohec fait partie des 5 femmes à être parachutées en France. Elle sillonne la Bretagne pour former des groupes de saboteurs dans des fermes isolées, organisant des opérations visant à entraver les communications allemandes dans le cadre du « Plan vert ». La jeune femme suscite d’autant moins la méfiance de l’Occupant qu’elle circule au guidon d’une inoffensive bicyclette.
Après la guerre, Jeanne Bohec termine ses études et devient professeur de mathématiques à Paris, où elle enseigne jusqu’en 1980. Jeanne écrit un livre sur son expérience dans la Résistance. Elle a reçu plusieurs distinctions pour son héroïsme et son dévouement. Son parcours continue d’inspirer et de rappeler le rôle crucial des femmes dans la Résistance.
Notre jeu de piste « Breizh Aventuriers » est conçu pour vous faire découvrir ces histoires et bien d’autres. En explorant les sites historiques et en résolvant des énigmes, vous plongerez dans les légendes et les récits qui font de la Bretagne une région si particulière. Que vous soyez un passionné d’histoire ou simplement à la recherche d’une activité de team-building originale, « Breizh Aventuriers » promet une expérience enrichissante et divertissante pour tous les participants.
N’attendez plus, et venez découvrir les trésors cachés de la Bretagne avec nous !
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